Examining placebo and physiological effects of hypoxia during repeated sprint training in recreationally trained subjects ?
Quelle plus-value de l’hypoxie lors de l’entrainement en répétition de sprints chez le sportif : entre effet placebo et réponse physiologique ?
Résumé
Repeated sprint in hypoxia (RSH) is a training method introduced in 2013, which is said to quickly improve physical performance, such as the ability to repeat sprints, even in elite athletes. However, some aspects still need to be explored to optimize its effectiveness, such as the ideal altitude, the recovery time before competition, and the influence of the placebo effect. To investigate these points, we conducted three studies.
First, we aimed to determine whether the level of blood desaturation during RSH training was associated with physical performance during post-intervention tests. The results did not show any difference in performance enhancement based on the participants' desaturation levels. We hypothesized (i) that various methodological biases (placebo effect, Pygmalion effect) present in some studies might overestimate the added value of RSH and/or (ii) that the recovery period before the post-tests was too short to observe overreaching effects.
As a result, we conducted a second study in which three groups performed a sprint repetition protocol: one in control conditions, another believing they were in hypoxia, and the third actually in hypoxia. After this protocol, participants completed two post-test sessions. The results did not allow us to conclude any added value from either hypoxia or the placebo effect. We then hypothesized that our exercise modality (effort/recovery time ratio) was not optimal to achieve the expected benefits of RSH.
Thus, we conducted a final study in which participants performed sprint repetition sessions with different ratios. The results concerning the activity of the autonomic nervous system did not indicate any differences between the ratios studied.
In conclusion, although promising, RSH training still requires further research to define optimal parameters and clarify the underlying mechanisms. This thesis highlights the importance of methodological rigor in the design of RSH studies to ensure a more reliable interpretation of the results. Such an approach will lead to a better understanding of the true benefits of RSH and help optimize its effectiveness for athletes.
La répétition de sprints en hypoxie (RSH) est une méthode d’entrainement introduite en 2013, qui permettrait d’améliorer rapidement les performances physiques telles que la capacité à répéter les sprints, et ce, même chez des sportifs élites. Cependant, certains aspects restent à explorer pour en optimiser l'efficacité, comme l'altitude idéale, le délai de récupération avant la compétition ou l'influence de l'effet placebo. Afin d’explorer ces différents points, nous avons mis en place trois études.
Dans un premier temps, nous avons cherché à déterminer si le niveau de désoxygénation sanguine pendant un entrainement RSH était associé aux performances physiques lors des tests après intervention. Les résultats n'ont pas montré de différence de progression en fonction de la désoxygénation des participants. Nous avons ainsi supposé (i) que les différents biais méthodologiques (effet placebo, effet Pygmalion) présents dans certaines études pouvaient surestimer la plus-value du RSH et/ou (ii) que la période de récupération avant les post-tests était trop courte pour observer des effets de surcompensation.
Par conséquent, nous avons mis en place une deuxième étude dans laquelle trois groupes ont effectué un protocole de répétition de sprints : l’un en condition normoxie, l’autre pensant être en hypoxie (normoxie), et le dernier étant réellement en hypoxie. Après ce protocole, les participants ont effectué deux sessions de post-tests. Les résultats ne permettent pas de conclure à l’existence d’une plus-value ni de l’hypoxie ni de l’effet placebo pour l’amélioration des performances physiques. Nous avons donc émis l’hypothèse que notre modalité d’exercice (ratio temps d’effort : récupération) n’était pas optimale pour obtenir les gains escomptés du RSH.
Ainsi, nous avons réalisé une dernière étude dans laquelle les participants ont effectué des séances de répétition de sprints avec différents ratios. Les résultats obtenus ne montrent pas de différences entre les impacts sur l’activité du système nerveux autonome, peu importe le ratio temps d’effort : récupération utilisée.
En conclusion, bien que prometteur, l'entrainement en RSH nécessite encore des recherches approfondies pour en définir les paramètres optimaux et en clarifier les mécanismes sous-jacents. Cette thèse met en lumière l'importance d'une rigueur méthodologique dans la conception des études sur le RSH afin de garantir une interprétation plus fiable des résultats. Une telle démarche permettra de mieux comprendre les véritables bénéfices du RSH et d'en optimiser l'efficacité pour les athlètes.