De la pollinisation à la production du fruit chez l’olivier : conséquences de la dégradation des déterminants de l’auto-incompatibilité
Résumé
L’autofécondation chez l’olivier a toujours été considérée comme un caractère inhérent à chaque variété : ici nous montrons que l’autofécondation est la conséquence de l’absence de pollen compatible. Elle peut être évitée si la variété principale est entourée de polliniseurs. Du fait du mécanisme décrit par le « Modèle à deux niveaux successifs » (Dual-Successive-Screen Model), il faut que le pollen soit doublement compatible (1_1), au niveau du stigmate et de l’ovule, sinon les tubes polliniques s’arrêtent au niveau de l’ovaire. Alors en quelques jours les S-déterminants se dégradent (DSD = dégradation des S-déterminants), et des croisements indus se produisent : ils sont révélés par les tests de paternité qui montrent que le père est incompatible avec la
mère soit au niveau de DCPG (Contrôle di-allèlique de la germination du pollen), soit de PACF (Contrôle poly-allèlique de la fécondation), soit des deux. Ces paradoxes sont expliqués et permettent d’associer variétés et polliniseurs pour une meilleure productivité.