Notre système de santé français est dit performant mais encore inéquitable notamment en termes d’égalité territoriale d’accès aux soins médicaux. Cette situation se traduit notamment par la multiplication de zones en état de désertification médicale (caractérisée par une démographie insuffisante en professionnels et infrastructures de santé). Plus de deux millions de français sont actuellement touchés par la désertification médicale et les inégalités de santé entre les territoires ne cessent d’augmenter. L’objectif de cette étude est d’étudier l’impact des dispositifs législatifs et règlementaires engagés en France dans la réduction des inégalités territoriales d’accès aux soins à l’échelle de l’Occitanie en comparant le recours aux soins dans deux zones d’Occitanie. Une zone composée des villes sous-denses et une zone composée des villes denses selon la cartographie définie par l’ARS Occitanie ont été définies selon le seuil APL de 2,5 consultations/an/habitant. Cette étude a été réalisée sur la période 2015 à 2019, période correspondant à 3 périodes chronologiques: avant déploiement des dispositifs, lors de leur mise en place progressive, et après rodage). L’hypothèse de ce travail est que le recours aux soins est inférieur dans les zones sous denses par rapport aux zones denses, traduisant un accès aux soins plus complexe et que la mise en place de différentes mesures permettrait de réduire ces écarts. Les résultats de cette étude montrent que le recours aux soins en Occitanie dans les deux zones d’intérêt n’est pas différent statistiquement quelle que soit la nature de la prestation de soins et l’année étudiée. Même si l’étude présente quelques limites, l’accès aux soins dans cette région et sur la période étudiée ne semble pas avoir d’impact sur le recours. Néanmoins, cela est en contradiction avec le vécu des professionnels de santé, il serait donc utile de reproduire cette étude sur une autre période et zone géographique.