Perturbateurs endocriniens environnementaux et fertilité
[Environmental endocrine disruptors and fertility].
Résumé
Endocrine disruptor chemicals (EDCs) are ubiquitous contaminants in the environment, wildlife, and humans. During the last 20 years, several epidemiological, clinical and experimental studies have demonstrated the role of EDCs on the reduction of male and female fertility. The concept of foetal origins of adult disease is particularly topical in the field of reproduction. Moreover, exposure to EDCs during pregnancy has been shown to influence epigenetic programming of endocrine signalling and other important physiological pathways, and provided the basis for multi- and transgenerational transmission of adult diseases. However, the large panel of EDCs simultaneously present in the air, sol and water makes the quantification of human exposition still a challenge. Gas chromatography coupled with mass spectrometry, the measurement of total plasmatic hormonal bioactivity on stably transfected cell lines as well as the EDC analysis in hair samples are useful methods of evaluation. More recently, microRNAs analysis offers a new perspective in the comprehension of the mechanisms behind the modulation of cellular response to foetal or post-natal exposure to EDCs. They will help researchers and clinicians in identifying EDCs exposition markers and new therapeutic approaches in the future.
Depuis une vingtaine d’années, de plus en plus de travaux cliniques, épidémiologiques et expérimentaux confirment l’impact des perturbateurs endocriniens environnementaux (PEE) sur la réduction de la fertilité masculine et féminine. Le concept de l’origine fœtale d’une pathologie à l’âge adulte s’est renforcé plus particulièrement dans le domaine de la reproduction. Il est apparu de plus que cette exposition anténatale constitue un véritable risque pour les générations futures, supportant l’hypothèse d’un effet multi- et trans-générationnel de l’impact des PEE.La mise en évidence d’une contamination environnementale reste actuellement un défi eu égard au nombre considérables de PEE produits et mis sur le marché. La chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse est apparue comme une méthode de référence. L’évaluation de l’action hormonale ou antihormonale sur des lignées cellulaires stablement transfectées est aussi régulièrement utilisée. Sur les trois pistes épigénétiques (variations de méthylation, microARNs, histones), les recherches semblent se focaliser sur l’implication des microARNs : les variations de leur expression dans la régulation de la fertilité offrant de nouvelles perspectives dans la compréhension du mécanisme modulant la réponse cellulaire à l’exposition fœtale aux PEE. Ils ouvrent la voie à l’identification de marqueurs d’exposition et, dans le futur, à des outils thérapeutiques potentiels.
Origine | Fichiers produits par l'(les) auteur(s) |
---|