Use of the autologous dorsal dermis in reconstruction of the posterior palpebral lamella in blepharopoiesis
Utilisation du derme dorsal autologue en reconstruction lamellaire palpébrale postérieure en blépharopoïèse
Résumé
Objectives
Blepharopoiesis represents a double aesthetic and functional challenge. If anterior lamellar reconstruction is less discussed, the variety of posterior lamellar substitutes testifies that none is ideal. We report here our experience of the use of autologous dermal dermis as posterior lamellar substitutes in bilamellar blepharopoiesis.
Patients and method
We performed a single-center retrospective observational study of seven patients undergoing blepharopoiesis using dorsal dermal autograft as posterior lamellar substitute.
Results
Between September 2011 and January 2017, seven patients aged of 80.9 years on average were cared for. The defect, affecting in 6 cases on 7 the lower eyelid, concerned almost three-quarter of the length of the eyelid. These defects followed the excision of basal cell carcinomas. Procedures performed under local anesthesia have simple follow-up without complications of the donor site. The superficial surface of the graft in contact with eyeball was covered in 2.4 months with a non-keratinized squamous epithelium like the conjunctiva. Two patients presented ocular functional signs during 2 months without keratitis. Two patients required a second correction procedure.
Conclusion
The use of the dorsal dermis seems reliable, simple, fast, possible under local anesthesia and sedation, achievable in one operative time, outpatient, without temporary tarsorraphy. The graft is available in large quantities and its removal is not morbid. The good functional and esthetic results suggest that the autologous dermal dermis could represent the main alternative to palatal fibromucosa as a posterior lamellar substitute in old population.
Objectifs
La blépharopoïèse représente un double défi esthétique et fonctionnel. Si la reconstruction lamellaire antérieure est moins discutée, la variété des substituts lamellaires postérieurs témoigne qu’aucun n’est idéal. Nous rapportons ici notre expérience de l’utilisation du derme dorsal autologue comme substitut lamellaire postérieur en blépharopoïèse bilamellaire.
Patients et méthode
Nous avons réalisé une étude observationnelle rétrospective monocentrique sur sept patients opérés d’une blépharopoïèse utilisant comme substitut lamellaire postérieur une autogreffe dermique dorsale.
Résultats
Entre septembre 2011 et janvier 2017, sept patients âgés de 80,9 ans en moyenne ont été pris en charge. Les pertes de substances, touchant dans 6 cas sur 7 la paupière inférieure, concernaient presque trois-quarts de la longueur palpébrale. Ces pertes de substances faisaient suite à l’exérèse de carcinomes basocellulaires. Les interventions, réalisées sous anesthésie locale ont présenté des suites simples sans complications du site donneur. La face superficielle du greffon au contact du globe était couverte en 2,4 mois d’un épithélium malpighien non kératinisé de type conjonctival. Deux patients ont présenté des signes fonctionnels oculaires durant 2 mois sans kératite. Deux patients ont nécessité une reprise à distance.
Conclusion
L’utilisation du derme dorsal semble fiable, simple, rapide, possible sous anesthésie locale et sédation, réalisable en un temps opératoire, en ambulatoire, sans tarsorraphie provisoire. Le greffon est disponible en grande quantité et son prélèvement est non morbide. Les bons résultats fonctionnels et esthétiques suggèrent que le derme dorsal autologue pourrait représenter l’alternative principale à la fibromuqueuse palatine comme substitut lamellaire postérieur chez les patients âgés fragiles.