Which definition for « small trade » fishing?
Quelle définition des « petits métiers » de la pêche ?
Résumé
The purpose of this article is to analyse through a double approach in legal anthropology and ethnoecology the meaning of « small trade » fishing. This segment presents more than 80% of the fishing fleet in the French Mediterranean sea. However, despite its importance,, the definition of the professional categories practising this marine activity is still imprecise. Several terms, which are not synonymous, designate non industrial fishing : artisanal, small scale, coastal, small scale coastal fishing. We will first present the terminology used in European and French legal texts. Then, to understand the limits of each of these expressions, we will focus on the fishing activities in lagoons of the Languedoc Region. Indeed, the techniques are the mean through which a fisherman accesses marine resources (fish, mollusks, shellfish). We will try to go beyond the sole technical dimension to take into the use of each of these techniques. Thus, we will show the scope of the diversity of existing practices, as well as the knowledge, perception and ways of working.
It appears that the diversity of the techniques used in different marine ecosystems is the main element that differentiates small trade fishermen from other fishermen. A single denomination for artisanal fishing gives the illusion of a homogenous category where extremely various fishing practices do exist. It is this diversity that constitutes, for the fishermen, the core characteristic of their activity.
Considering the gap between the legal definitions and the realities of the field, we conclude this article by proposing six parameters which allow to characterize fishing in the « small trade » business such as considered by the fishermen.
À partir d’une double approche en anthropologie juridique et en ethnoécologie, cet article analyse la catégorie des pêches aux « petits métiers ». Ce segment présente plus de 80 % de la flotte de pêche en Méditerranée française. Cependant, en dépit de son importance on relève une réelle imprécision dans la définition des catégories professionnelles pratiquant cette activité halieutique. Plusieurs expressions existent pour désigner les pêches aux « petits métiers » on parle alors de « pêche artisanale », « petite pêche », « pêche côtière » ou encore « petite pêche côtière ». Nous exposerons d’abord la terminologie présente dans les textes juridiques européens et français pour parler de ces pêches aux « petits métiers ».
Pour comprendre les limites de chacune de ces expressions, nous décrirons ensuite les techniques en concentrant nos observations sur les activités de pêche languedocienne exercée dans les lagunes. En effet, les techniques sont le moyen par lesquels le pêcheur accède à la ressource halieutique (poissons, mollusques et crustacés). Nous chercherons ici à dépasser la seule dimension technique afin de prendre en compte la manière dont le pêcheur les met en pratique. Nous montrons ainsi l’étendue de la diversité des pratiques existantes, comme celle des savoirs, des perceptions et des manières de travailler.
Il apparaît donc que c’est cette diversité des techniques, employées dans divers écosystèmes aquatiques, qui constitue l’élément principal distinguant la pratique des pêcheurs aux « petits métiers » des autres pratiques de pêche. Une dénomination unique pour désigner l’activité de pêches aux « petits-métiers » donne l’illusion d’une catégorie homogène, là où en réalité sont réunies des pratiques de pêche extrêmement variées. C’est donc cette diversité qui constitue, pour les pêcheurs, la caractéristique fondamentale de cette activité. Compte tenu du décalage entre les définitions juridiques et les réalités du terrain, nous concluons cet article en proposant six paramètres qui permettent de caractériser les pêches aux « petits métiers » telles que considérées par les pêcheurs ».
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