Le thème général des travaux est « l’action publique au défi de la performance ». Si son tempo est donné par une organisation de référence, publique, l’action publique est coproduite par des organisations d’une grande variété. Ainsi en est-il, par exemple, pour les nombreuses missions menées par les collectivités territoriales, pour les dispositifs d’aide à l’emploi ou encore pour l’aide à la création d’entreprise, qui figurent parmi les terrains étudiés. La coproduction de l’action publique, menée sur des territoires interprétés, articule deux modes de coordination, l’un hiérarchico-fonctionnel et l’autre coopératif. En outre, elle requiert la réalisation de relations de service, dont l’étude nécessite l’intégration d’éléments spatio-temporels, afin de comprendre leur qualité et d’appréhender leur évaluation. Ces recherches ont des incidences conceptuelles et pratiques en termes de GRH et de contrôle. Pour la première, elles se penchent, notamment, sur une GRH dépassant les frontières d’une organisation, ainsi que sur une autorégulation des compétences-clés pour la performance. Pour le second, ont été étudiés des outillages de gestion relatifs au contrôle et, plus spécialement, à l’évaluation de la performance. Les résultats montrent que ces outillages sont à la fois porteurs et créateurs de sens dans les organisations qui les adoptent et, conjointement, les transforment. Ces recherches proposent enfin une démarche fondée sur le croisement de plusieurs méthodes d’investigation. Elles plaident pour l’étude d’organisations qui, telles des loupes, rendent visibles des éléments a priori insaisissables. Ainsi en est-il de l’action publique, dont l’étude implique de se pencher sur le caractère pluriel des besoins auxquels il faut répondre et permet donc de souligner la nature globale de la performance et, également, les interprétations dont elle est l’objet.