Où l’on raconte que le monde est monde - Université de Montpellier
Chapitre D'ouvrage Année : 2017

Où l’on raconte que le monde est monde

Résumé

Daguerre énonçait que la photographie permettrait à la réalité de se produire d'elle-même. Cette conception est depuis lors dépassée et la photographie reconnue notamment comme une technique de l'illusion. Nous affirmons la photographie comme un signifiant forclos, car l'image photographique fait retour de l'extérieur dans la psyché du sujet. La photographie est révélatrice d'un rapport schizophrénique du sujet au monde, dans le sens où la distinction entre la réalité et l'image de la réalité est intériorisée. Et notre perception de l'image filtrée, transformée, écartée d'une certaine objectivité, ce qui peut parfois entraîner une confusion entre le réel et notre imaginaire, tout du moins constituer notre vision du monde. Dans la schizophrénie, sujet et objet ne sont pas différenciés ou peu, avec la dissociation cassure caractéristique de l'expérience psychique du monde, le monde de dedans vient du monde de dehors, il n'y a pas de frontière entre les espaces et les temps, ils sont discontinus. Les arts, la photographie comme la littérature, permettent-ils d’entrer par la fiction dans un plurivers sans nier le monde ?  
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-04203388 , version 1 (11-09-2023)

Identifiants

  • HAL Id : hal-04203388 , version 1

Citer

Caroline Blanvillain. Où l’on raconte que le monde est monde. François Soulages; Gilles Picarel. Art et extériorité, L'Harmattan, pp.51-70, 2017, Eidos, 978-2-343-13052-1. ⟨hal-04203388⟩
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