Du bon usage de l’amnésie
Résumé
Dans le deuxième chapitre, « du bon usage de l’amnésie », É. Savarese s’intéresse à la migration des récits, principalement entre les discours scientifiques, « leurs moments et conditions d’élaborations, [les] acteurs qui les produisent » (p. 50) qui tous renvoient à l’impensé du rapport colonial à l’autre. Il remarque ainsi que chaque livre sur les pieds-noirs peut être présenté par certains comme le premier, en dépit d’une production de plus en plus abondante. Cette rhétorique conduit à penser que l’oubli devient une matrice d’interprétation du fait colonial. Il s’agit alors de repérer l’usage stratégique qui est fait de l’amnésie, en tant qu’objet social et non individuel.