La participation électorale au prisme de la variable ethnique. Premiers résultats et perspectives de recherche - Université de Montpellier Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Revue internationale de politique comparée Année : 2015

La participation électorale au prisme de la variable ethnique. Premiers résultats et perspectives de recherche

Résumé

The variable of ethnicity is rarely used for explaining electoral participation. When it is, social surveys usually underline the fact that belonging to an ethnic minority is a factor in electoral abstention. This article analyses the contrary hypothesis: how can ethnicity be a factor in electoral participation? To answer this question, the article is based on a study of the electoral participation of 10,475 voters from 10 voting stations in the city of Montpellier during the French 2012 presidential and legislative elections. From the study of voting lists and by cross-referencing this information with the census data of INSEE, we have estimated the impact of ethnicity on electoral participation. The comparison of the results obtained for each voting station, selected on the basis of their geographical and sociological situations, shows that French voters belonging to ethnic minorities living in popular estates were more mobilized than French voters belonging to ethnic minorities living in middle-class areas during the French presidential election. This result, surprising because these populations vote generally less than others, suggests that ethnicity can, under some conditions, play a positive role in electoral mobilization. Our results suggest that the impact of ethnicity on electoral participation is determined both by voters’ social status, some factors tied to social context and by the electoral and media context.
La variable ethnique est rarement mobilisée pour expliquer la participation électorale. Lorsque c’est le cas, les études soulignent régulièrement le fait que la proximité à des groupes ethniques minoritaires est un facteur d’abstention. Le présent article examine au contraire l’hypothèse inverse : dans quelle mesure l’appartenance à des groupes ethniques minoritaires peut-elle être un facteur de participation électorale ? L’analyse s’appuie sur une étude empirique de la participation électorale de 10 475 électeurs répartis dans dix bureaux de vote à Montpellier lors des élections présidentielle et législatives de 2012. À partir de l’analyse des listes d’émargement de ces bureaux, et en croisant ces informations avec les bases de données INSEE, nous avons pu estimer le poids de la variable ethnique sur la participation. La comparaison des résultats obtenus pour chacun des bureaux de vote, sélectionnés en raison de leurs situations spatiales et sociales contrastées, montre que les Français issus de l’immigration maghrébine vivant dans les quartiers populaires de la ville se sont plus mobilisés que les Français issus de cette même région d’émigration vivant dans les quartiers de classes moyennes lors de l’élection présidentielle. Ce résultat suggère que l’appartenance ethnique peut, sous certaines conditions, jouer un rôle positif du point de vue de la mobilisation électorale. Nos résultats montrent que l’impact de l’appartenance ethnique sur la participation électorale est déterminé à la fois par le statut social de l’électeur, des facteurs relatifs a
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Dates et versions

hal-03129181 , version 1 (02-02-2021)

Identifiants

Citer

Julien Audemard, David Gouard. La participation électorale au prisme de la variable ethnique. Premiers résultats et perspectives de recherche. Revue internationale de politique comparée, 2015, 22 (1), pp.83-114. ⟨10.3917/ripc.221.0083⟩. ⟨hal-03129181⟩
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