En retenant comme ancrage théorique, la théorie de la conservation des ressources d’Hobfoll (1989), ce travail vise à étudier les impacts des conditions de travail définies en termes d’exigences et de ressources, sur le stress professionnel au travers du conflit travail-loisirs. Une étude a été réalisée auprès de 648 employés travaillant en contact avec la clientèle, dans le secteur hôtelier en France. Les résultats des analyses des effets indirects reposant sur une analyse en bootstrap (Preacher et Hayes, 2004) et s’appuyant sur 5 000 réplication avec un intervalle de confiance de 95 %, dévoilent que le conflit travail-loisirs a un effet médiateur partiel sur la relation entre la demande psychologique, les heures supplémentaires et le soutien social apporté par le supérieur hiérarchique, et le stress psychologique. De même, ils identifient un effet médiateur complet du conflit travail-loisirs sur la relation entre la charge physique et le stress psychologique. En revanche, ils montrent que le soutien social des collègues influence directement le stress. Quant à l’autonomie décisionnelle, elle n’influence pas le stress psychologique ni directement ni via le conflit travail-loisirs.