Diversité et tendances des expressions funéraires chasséennes en Languedoc - Archives d’Écologie Préhistorique Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2016

Diversity and trends in Chasséen funerary expressions in Languedoc

Diversité et tendances des expressions funéraires chasséennes en Languedoc

Résumé

Since the Nemours conference in 1989, there has been a clear rise in the number of listed burials over a large part of the south of France. This inventory has at least doubled in size for the Auvergne (Plain of Limagne), Midi-Pyrenees (Toulouse area) and Languedoc (Mediterranean coastal plain), the present study is focused on this latter region. With rare exceptions, these new discoveries tend to confirm the sepulchral typologies so far observed, while at the same time they help identifying subgroups of cultural expressions that are relevant for chronological and sociocultural approaches. These groups of cultural expression are generally perceived positively as funerary practices normed, but we should stress that their origins sometimes take place outside the Chassean cultural sphere discussed here (Northern and Western influences in the case of the Auvergne, Saintot et al., n.d.). Between 1989 and 2014, a total of 112 burials were discovered in central Languedoc, containing the remains of 143 individuals, which is a significant number. While the excavations are of good quality, the results are spread across a disparate range of documentation with varying levels of editing. The documentation indeed remains incomplete, and the presentation of results is seldom systematic, which hinders the development of databases. Thus, the facts continue to be presented above all in general terms, which undeniably contributes to enhancing the ‘background noise’. The results of our study do not allow us to reduce this background noise for the Languedoc plain. The burials are adjacent to or integrated within the inhabited areas, and the receiving pits most certainly are re-used storage structures. The skeletons frequently occur in ‘incongruous’ positions, often associated with infilling materials mixed with varied domestic wastes. These deposits rarely contain any associated objects, and well-developed assemblages are hardly ever observed. Although it is difficult to recognize any chrono-cultural evolution based on these 112 burials, their principal features are especially characteristic of the Early Chasséen. Throughout this period, however, some rare examples of burials diverge from this typical pattern in terms of architectural means as well as symbolic arrangements and the presence of goods of unusual and sometimes even exceptional nature. Although these features reflect a certain organization/management of funerary practices, it is not clear whether the latter were widely standardized. Indeed, the whole paradox is that the most frequently observed features of these burials do not appear to reflect a ‘real’ management of funerary practices: the majority of the documented examples remain impossible to decipher. In relation to this problem, attempts over the past decade have focused excessively on explaining the social aspects. On the other hand, certain specifically archaeological approaches have been somewhat neglected. In addition to proposing an updated overview of burials in the Languedoc Region, this article addresses the issues concerning the available documentation, which in some cases appears inconsistent. Case studies are presented here with the aim of reinstating specific interpretations that do not depend on ready-made models. (Traduction: M.S.N. Carpenter; mcarpenter@infonie.fr).
Depuis le colloque de Nemours en 1989, le nombre de sépultures recensées a très nettement augmenté dans un large sud de la France. Ainsi, il a au moins doublé en Auvergne (plaine de la Limagne), en Midi-Pyrénées (région toulousaine) et dans le Languedoc (plaine littorale méditerranéenne) dont il est question dans cet article. À de rares exceptions, ces nouvelles découvertes tendent à confirmer les typologies sépulcrales alors observées, tout en dégageant des sous-groupes d’expression pertinents pour les approches chronologiques et socioculturelles. Ces groupes d’expression sont perçus le plus souvent positivement en tant que pratiques funéraires normées, mais il est à souligner que leur genèse s’effectue parfois hors de la sphère culturelle chasséenne ici traitée (influences septentrionales et occidentales pour l’Auvergne, Saintot et al., n.d.). Pour le Languedoc central, le nombre de sépultures découvertes entre 199 et 2014 est de 112 et concerne 143 individus, ce qui représente un nombre significatif. Si les fouilles sont de bonnes qualités, les résultats sont en revanche dispersés au sein d’une documentation très inégale et de niveaux d’édition variés. Les publications demeurent en effet lacunaires, les présentations étant rarement systématiques, ce qui entrave l’élaboration de bases de données. C’est donc surtout en termes de généralités que les faits continuent d’être abordés, ce qui augmente indéniablement les bruits de fond. À l’issue de notre étude, ce bruit de fond demeure pour la plaine languedocienne. Les sépultures jouxtent ou intègrent les aires habitées, les fosses d’accueil sont des structures de stockage sans doute réaffectées. Les squelettes sont fréquemment dans des positions incohérentes, ils sont aussi souvent pris au sein de comblements salis par des rejets domestiques variés. Les mobiliers associés en dépôt sont peu fréquents et encore plus rarement remarquables. Bien qu’il soit difficile d’observer les évolutions chronoculturelles sur cet effectif, ces traits principaux sont surtout ceux de l’horizon ancien du Chasséen. Durant toute la période, cependant, des expressions moins fréquentes s’émancipent de ce schéma par le biais d’un investissement architectural, d’un dispositif symbolique ou de dotations mobilières de caractère inhabituel, parfois même exceptionnel. Ils traduisent des prises en charge funéraires certaines, mais il n’est pas évident que ces dernières se trouvent largement normalisées. C’est bien tout le paradoxe, ce qui est le plus observé ne semble pas s’inscrire dans une « vraie » prise en charge sépulcrale : les faits majoritairement documentés demeurent inintelligibles. Par rapport à cet écueil, ces dix dernières années ont vu les tentatives d’explication du champ social surinvesties, alors que, parallèlement, les approches propres au champ archéologique ont été un peu délaissées. Le présent article se propose, en plus d’actualiser un nouveau tour d’horizon pour le Languedoc, de présenter les problématiques liées à cette documentation parfois si incongrue ainsi que quelques découvertes récentes permettant de réhabiliter des interprétations ponctuelles s’émancipant des modèles « clefs en main ».
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Tchérémissinoff 2016 Coll_Chasséen.pdf (5.86 Mo) Télécharger le fichier
Origine : Fichiers éditeurs autorisés sur une archive ouverte

Dates et versions

hal-01443725 , version 1 (23-01-2017)

Identifiants

  • HAL Id : hal-01443725 , version 1

Citer

Yaramila Tchérémissinoff. Diversité et tendances des expressions funéraires chasséennes en Languedoc. Le Chasséen, des Chasséens… Retour sur une culture nationale et ses parallèles, Sepulcres de fossa, Cortaillod, Lagozza., Nov 2014, Paris, France. pp.367 - 377. ⟨hal-01443725⟩
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