Le premier élément transuranien (Z>92) a été découvert en 1940 par Mac Millan et Abelson à l’Université de Californie. Par irradiation de l'uranium par des neutrons accélérés au cyclotron, ces auteurs ont pu mettre en évidence l’existence d'un radiateur β de période 2,3 jours. Il s'agissait de l’élément ²³⁹93. Le nouvel élément a été baptisé neptunium parce que la planète Neptune suit immédiatement Uranus dans le système solaire. L’élément suivant (Z=94) fut découvert à la fin de 1940 par Seaborg, Mac Xillan, Kennedy et Wehl, mais son existence ne fut révélée qu'en 1946. A ce jour; on a signalé la découverte de 12 éléments transuraniens : Le neptunium (Np-93-1940), le plutonium (Pu-94-1940), l’américium (Am-95-1944), le curium (Cm-96-1944), le berkélium (Bk-97-1950), le californium (Cf-98-1950), l’einsteinium (Es-99-1952), le fermium (Fm-100-1952), le mendélévium (Md-101-1955), le nobélium (No-102-1957), le lawrencium (Lr-103-1961). Devant l'abondance bibliographique du sujet, notre travail avait surtout pour but de dégager les principales données actuelles concernant les éléments transuraniens. Dans un premier chapitre, nous avons étudié les propriétés nucléaires de ces éléments. Pour faciliter la compréhension du sujet, nous avons été amenés à exposer quelques notions de physique nucléaire. Le deuxième chapitre avait pour but de classer les réactions susceptibles de conduire aux noyaux transuraniens et de donner les grandes méthodes de séparation. Le troisième chapitre étudie le problème de la position de ces éléments dans la classification périodique et l’étude des principaux états de valence. Au point de vue pratique on ne saurait négliger l’importance du plutonium dans l'exploitation de l’énergie nucléaire ; la plupart des puissances mondiales possèdent ou construisent des usines permettant de préparer ces éléments en grande quantité. Parmi les autres éléments, on peut citer l’utilisation du neptunium comme émetteur α puissant et pratique à transporter. Mais c'est surtout au point de vue théorique qu'il est important de savoir où s’arrêtera la liste des éléments transuraniens. La préparation d’éléments très lourds apportera certainement des données supplémentaires sur la structure du noyau et sur celle de l'atome