Rester insensible au suicide de victimes de cybersexisme?
Résumé
The relationship between cybersexism and suicide is often perceived as inevitable, despite its statistical rarity. Analyzing two cases of young women’s suicides, which were highly publicized at the onset of bullying prevention in France, reveals that reputation work conducted by the victim’s surroundings shapes the perception of the reported violence. In the first case, the family cited the victim’s mental health issues to discredit her. In the second case, the mother leveraged emotions of grief to rehabilitate her daughter’s memory and make her a symbol in the fight against bullying. These examples prompt a discussion on Durkheim’s fatalistic suicide concept in light of gender.
La relation entre le cybersexisme et le suicide est souvent perçue comme inéluctable, malgré sa rareté statistique. L’analyse de deux cas de suicide de jeunes femmes, médiatisés au début de la prévention contre le harcèlement en France, révèle que le travail réputationnel entrepris par l’entourage oriente la perception des violences dénoncées. Dans le premier cas, la famille invoque des troubles mentaux chez la victime pour la décrédibiliser. Dans le second, la mère recourt à l’émotion du deuil pour réhabiliter la mémoire de sa fille et en faire un symbole de la lutte contre le harcèlement. Ces exemples ouvrent une réflexion sur la notion de suicide fataliste de Durkheim à la lumière du genre.
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