The dark side of the city. Analysis of the production of night-time spaces in intermediate cities
Le côté obscur de la ville. Analyse de la production des espaces nocturnes dans les villes intermédiaires
Résumé
Since the second half of the 20th century, night-time spaces have been reshaped by a gradual extension of the rhythms of life into night-time and, more recently, by the emergence of festive nightlife districts in many city centres. While most of the research conducted so far has focused on metropolises, this PhD thesis proposes to study these recent transformations in intermediate cities, paying particular attention to the actors who have initiated and benefited from these changes.
By means of a detailed exploitation of the results of three editions of the French Time Use Survey (1986, 1999, 2010) and of the latest edition conducted in three other European countries (Spain, Italy, UK), this PhD thesis confirms and quantifies the increase in night-time activities over the last forty years while highlighting the unequal participation of the different social groups in these activities. By combining these findings with a qualitative analysis of two French intermediate cities - Reims and Dijon - this PhD thesis reveals a transformation of the power and alliance relationships between the actors involved in the production of night-time spaces. In particular, local authorities have progressively affirmed themselves as providers and regulators of night-time activities, whereas their role was still marginal at the beginning of the 2000s. They have at the same time strengthened the role played by private establishment owners, students and university graduates. By favouring the appropriation of night-time spaces by certain groups, it appears that the new policies for the development of festive nightlife and night-time economy contribute to maintaining social relations of domination.
Depuis la seconde moitié du XXème siècle, les espaces nocturnes sont reconfigurés par une extension progressive des rythmes de vie sur le temps de la nuit et plus récemment par l’émergence de quartiers spécialisés dans les activités nocturnes festives dans de nombreux centres-villes. Alors que la plupart des recherches menées jusqu’à présent ont porté sur des métropoles, cette thèse propose d’étudier ces transformations récentes dans les villes intermédiaires, en accordant une attention particulière aux acteurs ayant initié et bénéficié de ces changements.
Au moyen d’une exploitation fine des résultats de trois éditions de l’enquête Emploi du temps (1986, 1999 et 2010), cette thèse confirme et quantifie la hausse des activités nocturnes au cours des quarante dernières années tout en soulignant l’inégale participation des différents groupes sociaux à ces activités. En conjuguant ces exploitations à l’analyse qualitative croisée de deux villes intermédiaires – Reims et Dijon –, cette thèse met en évidence une transformation des rapports de force et d’alliance entre les acteurs participant à la production des espaces nocturnes. En particulier, les collectivités locales se sont progressivement imposées parmi les offreurs et régulateurs d’activités nocturnes, alors que leur rôle était encore marginal au début des années 2000, et ont dans le même temps renforcé le rôle joué par les gérants d’établissements privés, les étudiants et les diplômés du supérieur. En favorisant l’appropriation des espaces nocturnes par certains groupes, il apparaît que les nouvelles politiques de développement de la vie nocturne festive participent à entretenir les rapports sociaux de domination.
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